Tablette Pixel C: l’offensive de Google face à Apple et Microsoft

Chez Google, il y avait les tablettes Nexus dont le géant de Mountain View confiait la fabrication à des constructeurs tiers. Il faut désormais compter sur la Pixel C, la première tablette entièrement conçue et fabriquée par Google (« C » indiquant qu’elle est « Convertible »). La firme confirme ce mardi 8 novembre son arrivée sur son Play Store. La Pixel C est vendue 499 euros (32 Go) et 605 euros (64 Go). Et on peut lui associer un clavier amovible (à 169 euros). Cette tablette a donc des prétentions dans le monde des ardoises haut de gamme. Mais que vaut-elle réellement ? Nous avons pu l’avoir en mains trois jours durant.

Une tablette hyper-réactive

Notre bilan ? L’opération séduction de Google fait indiscutablement son effet « Waouh ». Sous Android Marshmallow, la Pixel C a belle allure avec sa coque d’aluminium et son écran de 10 pouces assez impressionnant (2560 x 1800). Son contraste est plutôt très (trop ?) flatteur, avec des tonalités très chaudes. L’ardoise dispose de deux haut-parleurs placés de part et d’autre de l’écran lorsqu’on est en mode horizontal. Quelques heures passées à regarder des épisodes de Narcos surNetflix et à jouer témoigne que le son est bon, même si les basses font un peu défaut. Attention : placée sur les genoux, elle glisse inexorablement… Lestée de deux capteurs photo (2,1 mégapixels à l’avant et 8,1 mégapixels à l’arrière), la Pixel C réalise des images de qualité honorable. Ses vidéos Full HD sont propres et fines. Surtout, la Pixel C se montre hyperréactive. Embarquant la puce Nvidia Tegra X1, ses performances sont flagrantes. Encore trop tôt pour être catégorique sur l’autonomie de la machine, mais la dizaine d’heures n’est pas loin.

Un clavier optionnel (presque) indispensable

Constat : si le clavier physique est optionnel, on a du mal à imaginer la Pixel C vivre sans. Comme un vieux couple, l’un et l’autre sont presque inséparables : un astucieux système d’aimants les unit, formant un attelage très solide. Pour recharger le clavier, il suffit de le retourner contre l’écran de la tablette, l’un et l’autre devenant solidaires.

 

Au quotidien, la Pixel C se montre extrêmement réactive. – CHRISTOPHE SEFRIN/20 MINUTES

 

Amusant : à l’arrière de la tablette se trouve une fine barre lumineuse qu’il suffit de tapoter deux fois pour connaître le niveau de charge. C’est gadget mais très pratique. Enfin, signalons la présence d’une prise USB de Type C. Celle-ci (également présente sur la MacBook 12 pouces) peut véhiculer données, vidéo et courant.

Le multimédia dans les veines

Voulant jouer dans la cour de l’iPad Air 2 d’Apple et de la Surface 4 de Microsoft, la Pixel C a de sérieux arguments. A tarif identique, elle offre deux fois plus de capacité que la tablette d’Apple par exemple. Avec Android 6.0 à bord, on aurait pu l’imaginer animée par Chrome OS pour tente d’aller chatouiller Microsoft et ses tablettes Surface. Du coup, pas sûr qu’elle soit un véritable outil de productivité. Par contre, pour le multimédia, c’est une championne.