Test Xiaomi Mi Band 1S : faut-il mettre plus de 30 euros dans un bracelet connecté ?

Le bracelet connecté Mi Band 1S (ou Pulse) est désormais commercialisé : il se pare cette fois d’un capteur de fréquence cardiaque. En conservant un prix au ras des pâquerettes, le Mi Band 1S pourrait bien faire très mal à la concurrence, à nouveau.

Xiaomi a fait une entrée fracassante sur le marché du wearable : arrivé en juillet 2014 seulement, le chinois s’est accaparé un quart des parts de marché en volume (au premier trimestre 2015), juste derrière le leader Fitbit qui possède un tiers de ces mêmes parts. Cette performance est en grande partie due à son premier Mi Band. Le 1S va-t-il permettre à Xiaomi de s’envoler ?

Présentation du bracelet

Avant toute chose, nous tenons à remercier la boutique Gearbest pour l’envoi rapide du bracelet depuis Hong-Kong, qu’elle commercialise à environ 31 euros.

Le nouveau Mi Band, parfois appelé 1S, parfois Pulse, est très proche de l’ancien modèle. A vrai dire, visuellement, lorsqu’il est porté, on ne voit aucune différence. Le matériau a été changé pour un élastomère moins cassant (un thermoplastique à base de silicone), le même que celui utilisé par Fitbit, supposé éviter les allergies (sans latex, ni caoutchouc). Mais le design est inchangé.

© Clubic.com
Le Xiaomi Mi Band 1S en détail

Idem pour le module de mesure, en forme de capsule, dont les dimensions n’ont quasiment pas bougé : pas plus d’un millimètre de différence au maximum, et un demi-gramme plus lourd. Ce minuscule centre névralgique est toujours recouvert d’une plaque d’aluminium, sablée et soulignée par un chanfrein poli. Elle abrite un accéléromètre, un chipset Bluetooth 4.0, une batterie de 45 mAh et un capteur cardiofréquencemètre utilisant la technique de la photopléthysmographie, c’est-à-dire la détermination des battements du cœur moyennant la mesure des variations d’absorption de la lumière verte (émanant des LED du bracelet, côté peau) par le sang.

Xiaomi Mi Band Pulse 11
Mi Band 1S capteur

Le capteur de fréquence cardiaque au dos du Mi Band 1S

La capsule intègre aussi trois indicateurs LED en façade, rendues visibles grâce à des micro-perforations dans la plaque d’aluminium. Trois cercles de 1 mm de diamètre sont formés par 91 trous de 0,02 mm, recouverts par un enduit de protection pour empêcher des corps étrangers d’y pénétrer. Car le produit est toujours étanche, en catégorie IP67. Rien ne dépasse, sauf les deux connecteurs métalliques à une des extrémités, servant à recharger la batterie via le câble propriétaire (identique à celui de la génération précédente). L’autonomie de 30 jours sur le Mi Band de base « tombe » ici à 20 jours, ce qui reste encore bien au-dessus de la moyenne des bracelets dotés d’un capteur cardiaque, dont l’autonomie tourne autour de la semaine.

Xiaomi Mi Band Pulse 16

Les LED en façade sont visibles grâce aux micro-perforations dans la plaque d’aluminium

Ce niveau de finition a de quoi surprendre pour un produit qui vaut une trentaine d’euros. Le Mi Band 1S n’a clairement pas à rougir face à ses rivaux, vendus au bas mot trois fois ce prix ! Mais est-il un bracelet fonctionnel ? Sur le papier, il a de quoi allécher puisqu’il promet de :

  • suivre l’activité quotidienne (nombre de pas, distance, calories) ;
  • mesurer le rythme cardiaque ;
  • mesurer une course à pieds ;
  • surveiller le sommeil ;
  • proposer une alarme silencieuse par vibration ;
  • relayer les notifications du smartphone ;
  • servir à déverrouiller le smartphone ;
  • vibrer pour être retrouvé.
  • Initialisation et application

    Xiaomi Mi Band Pulse 2

    Le Mi Band 1S n’est pas le plus simple des bracelets connectés à mettre en route. L’absence d’écran n’aide pas, mais le gros point noir c’est qu’il s’agit d’un produit chinois importé. La notice n’est pas traduite, et surtout, le store applicatif (Google Play dans notre cas) ne propose pas la dernière version de l’application Mi Fit, puisque le produit n’est pas encore distribué officiellement en dehors de l’Empire du milieu. Le problème, c’est que la version 1.7.521 ne prend pas en charge le capteur cardiaque : on se retrouve alors avec un Mi Band classique…

    Pour profiter des nouvelles fonctionnalités de cette version 1S ou Pulse, il faut télécharger l’APK en version 1.7.611 sur le site www.apkmirror.com, par exemple. Et l’installer après avoir activé les sources inconnues (dans le menu « Sécurité ») et accepté la pelletée d’autorisations exigées : historique de l’appareil, identité, contacts, données de localisation, téléphone, photos/multimédia/fichiers, espace de stockage, caméra, information sur le Wi-Fi, etc. Beaucoup d’applications exigent des droits qui vont au-delà des prérogatives de leur rôle supposé, mais là on détient un record ! Âmes sensibles au respect des données personnelles, le Mi Band 1S vous posera un cas de conscience. Même s’il paraît que certains développeurs blindent les autorisations initiales pour ne plus avoir à en demander d’autres à chaque mise à jour ultérieure.

    Mi Fit
    Mi Fit autorisations

    Chose faite et une fois la création d’un compte achevée, il faut appairer le Mi Band 1S avec l’application du smartphone. La procédure n’est pas instantanée, et comme le Mi Band 1S ne dispose pas d’interface, on se sent un peu désemparé tant qu’il ne se passe rien. Après une ou deux tentatives, ça y est : les LED blanches du Mi Band 1S clignotent, on peut tapoter dessus et terminer l’installation.

  • Initialisation et application

    Xiaomi Mi Band Pulse 2

    Le Mi Band 1S n’est pas le plus simple des bracelets connectés à mettre en route. L’absence d’écran n’aide pas, mais le gros point noir c’est qu’il s’agit d’un produit chinois importé. La notice n’est pas traduite, et surtout, le store applicatif (Google Play dans notre cas) ne propose pas la dernière version de l’application Mi Fit, puisque le produit n’est pas encore distribué officiellement en dehors de l’Empire du milieu. Le problème, c’est que la version 1.7.521 ne prend pas en charge le capteur cardiaque : on se retrouve alors avec un Mi Band classique…

    Pour profiter des nouvelles fonctionnalités de cette version 1S ou Pulse, il faut télécharger l’APK en version 1.7.611 sur le site www.apkmirror.com, par exemple. Et l’installer après avoir activé les sources inconnues (dans le menu « Sécurité ») et accepté la pelletée d’autorisations exigées : historique de l’appareil, identité, contacts, données de localisation, téléphone, photos/multimédia/fichiers, espace de stockage, caméra, information sur le Wi-Fi, etc. Beaucoup d’applications exigent des droits qui vont au-delà des prérogatives de leur rôle supposé, mais là on détient un record ! Âmes sensibles au respect des données personnelles, le Mi Band 1S vous posera un cas de conscience. Même s’il paraît que certains développeurs blindent les autorisations initiales pour ne plus avoir à en demander d’autres à chaque mise à jour ultérieure.

    Mi Fit
    Mi Fit autorisations

    Chose faite et une fois la création d’un compte achevée, il faut appairer le Mi Band 1S avec l’application du smartphone. La procédure n’est pas instantanée, et comme le Mi Band 1S ne dispose pas d’interface, on se sent un peu désemparé tant qu’il ne se passe rien. Après une ou deux tentatives, ça y est : les LED blanches du Mi Band 1S clignotent, on peut tapoter dessus et terminer l’installation.

    © Clubic.com
    Interface de l’application Mi Fit

    L’application Mi Fit est à la fois dépouillée dans sa présentation et éparpillée dans son agencement. Rien d’insurmontable mais les concurrents, qui disposent, il faut l’admettre, de davantage d’expérience, font mieux. L’écran d’accueil affiche un graphique circulaire indiquant le nombre de pas effectués, la distance et les calories correspondantes. Dans cette même zone, un bouton Running permet de lancer une session de course à pieds avec mesure du rythme cardiaque. En dessous figure une liste textuelle des phases d’activité, des fourchettes horaires où le bracelet a détecté des pics de mouvements. En cliquant sur un des items, on rentre dans le détail, avec un graphique en barres verticales et un distinguo entre marche et course qui, comme nous le verrons plus tard, ne correspond pas à la réalité.